Chrysalide éternelle.[Libre]

« Tout crépuscule est double, aurore et soir. Cette formidable chrysalide qu'on appelle l'univers trésaille éternellement de sentir à la fois agoniser la chenille et s'éveiller le papillon. » (Victor Hugo)

[L.I.B.R.E.]

La nuit tombait lentement, plongeant peu à peu la plage dans la pénombre. Les contours tranchants de rochers se découpaient contre le ciel parsemé d'or, d'orange et de pourpre. Le soleil avait presque disparu à l'horizon, laissant dans son sillage une trainée de lumière jaune citron. Les sabots de Summer Dream laissaient des traces peu profondes dans le sable moucheté d'écume tandis q'une odeur de sel alourdissait l'atmosphère. Des nuages diaphanes s'élargissaient peu à peu au-dessus de sa tête, annonçant une tempête à venir. Elle trottait doucement, l'encolure basse, regardant l'astre du jour se coucher.
La Mer Rouge s'étendait sous ses yeux, comme un miroir de toutes les atrocités et la violence qu'il existait en ce monde. Les vagues teintées de rouge déferlaient sur la rive dans un nuage de panaches blanchâtres. Des algues rouge vif colorisaient la rive, trainées de sang sur le sable blanc.
Summer s'ébroua et son regard se perdit dans l'immensité de l'étendue rouge étincelante sous la voûte céleste. C'est alors que ses narines détectèrent une odeur différente de celle qui s'émanait de la mer : à s'y méprendre, l'odeur d'un cheval...

M

E

J

La nuit tombait rapidement, à présent. L'obscurité s'était levée comme un voile d'ombre, dissimulant la plage aux yeux de Summer Dream. Il n'y avait même pas de lune dans le ciel pour éclairer les lieux, juste des étoiles dorées qui n'émettaient pas la moindre lumière. Il ne restait plus de la mer qu'une étendue agitée de vaguelettes qui luisait faiblement. Pendant un instant, elle fut prit d'une panique qui chassa la nouvelle odeur de son esprit. Comment allait-elle faire pour rentrer chez elle dans ce four ? Mais elle se détendit aussitôt - elle faisait confiance à ses sens, qui jusqu'à maintenant ne l'avaient jamais trahie. Elle n'avait plus qu'à espérer atteindre sa destination avant que la tempête ne se lève.
Soudain, quelque chose la bouscula brutalement. Elle se sentit propulsée sur le côté et dérapa sur le sable mouillé. S'emmêlant les sabots en essayant de retrouver un équilibre plus stable, elle se mit aussitôt en position d'auto-défense, les oreilles plaquées en arrière, montrant ses dents qui luisaient faiblement dans le noir. Tous ses sens en alerte, elle scrutait l'obscurité pour essayer de discerner la chose qui l'avait heurtée. Elle distingua alors la silhouette majestueuse d'un étalon, enveloppée par les ténèbres. Loin d'être soulagée, elle recula d'un pas, plus sous l'effet de la surprise que de la peur. Elle sentit alors quelque chose d'humide lui lécher la jambe et elle sursauta, faisant un bond de côté. Mais ce n'était que de l'eau - elle avait du, sans s'en rendre compte, s'approcher trop près de la mer. L'obscurité la gênait. S'il lui fallait fuir, elle ne serait même pas se diriger dans le noir complet - Mais de toute façon, elle était Summer Dream, et elle ne fuirait pas.
Il lui était impossible de voir distinctement l'inconnu. Elle plissa les yeux, en vain.

Dit-elle alors, d'une voix où perçait la crainte, mais qui restait déterminée, maîtrisée. Après tout, elle n'avait pas à avoir peur. Elle était sur le territoire de son troupeau, et si son odorat ne la trompait pas, son visiteur en faisait lui aussi partit, bien qu'il ne lui semblât pas le connaitre.

L

U

I

S

Summer attendait une réponse, mais elle ne vint pas. Visiblement, l'étalon n'avait pas l'intention d'engager la conversation. D'après le peu qu'elle pouvait voir de lui, il était noir et imposant. Elle le sentit plus qu'elle ne le vit se cabrer, puis faire volte face au galop. Elle entendit le bruit de ses sabots s'éloigner rapidement et elle se détendit instantanément. Ses muscles se relâchèrent et elle oublia aussitôt l'étalon pour recommencer à scruter l'obscurité, mais elle n'y voyait toujours rien. Elle se concentra alors et déploya tous ses sens.
L'odeur de la mer et de la nuit emplit à nouveau ses narines. Elle sentait consciemment le sable mouillé sous ses sabots, les vagues qui l'éclaboussaient en déferlant sur la rive, le vent qui ébouriffait sa crinière soyeuse. Elle l'entendait également siffler à ses oreilles pointées vers l'avant pour capter le son le plus infime, au-delà des bruissements de la mer. Elle entendit le galop régulier de l'étalon se rapprocher après s'être éloigné, mais n'y accorda pas d'importance. Elle leva le visage vers le ciel d'un noir d'encre, les yeux et les narines dilatées, et lorsqu'elle fut sûre de la direction à prendre, elle fit un pas en avant. Mais au même moment, quelque chose de lourd la heurta de plein fouet pour la seconde fois.
Cette fois, elle ne parvint pas à garder son équilibre, et sous le poids de l'étalon et du vent orageux combinés, elle tituba et ses jambes se dérobèrent sur elle. Son flan heurta violemment le sol, lui coupant le souffle. Elle se releva avec difficulté et tourna la tête vers la présence qu'elle sentait. L'étalon avait du tourner en rond dans le noir, et était de retour à côté d'elle.

L

A

«

Je me nomme Fatal Weapon, mais appelle moi Fatal.

»

Summer Dream fut surprise de l'entendre parler. Prise au dépourvu, elle scruta le noir là où devait se trouver son visage.

Répéta t-elle, pour elle même. Elle plissa les yeux et vit les siens briller dans l'obscurité. Un frisson parcourut son dos.

Elle rejeta en arrière la masse soyeuse de sa crinière. De gros nuages gris et orageux s'étiraient dans le ciel, masquant peu à peu les étoiles. Un lointain grondement de tonnerre fit trembler la plage plongée dans l'obscurité. La tempête n'était plus très loin.

Elle avait répondu machinalement, presque sans y penser, les yeux levé vers le ciel orageux. Le souffle du vent s'était accentué, brisant la mer paisible en une multitudes de vagues qui s'échouaient violemment dans des gerbes d'écume. Summer secoua la tête pour chasser les mèches de sa crinières que le vent plaquait sur son visage et regarda l'étalon, la tête légèrement penchée sur le côté comme un chaton curieux.

[ » Je peux venir x$ ]

[

]

Légèrement flood tout ça .. tu pourrais répondre à Summer Dream et en même temps à Sewin Sharlow ..
- Sweety*

[Tu es le bienvenu Sewin ^^
J'attends que l'un de vous deux poste x)]

[ » Merci

]

» Le grand Sewin Sharlow marchait le long de la plage lentement. Il fesait plutot froid et le vent était désagréable. Sewin Sharlow n'était pas sortit de sa forêt depuis une semaine au moin. Comment il se nourissait ? Ben il mangeait soit des petites bétes, soit des feuilles mortes. Sewin Sharlow avancait toujours aussi lentement quand il détecta une odeur, puis une deuxième. Il tourna son regard et apercut une silhouette asser familière puis une inconnue. Il retourna son regard face à lui, mais d'un coup il plongea son regard sur les silhouettes. Choqué, car il n'avait pas eu de visite depuis un bout de temps il passa au grand trot et partit les rejoindres. Il appercut alors deux chevaux de son clan. Asser décut, de ne pas pouvoir tuer l'un des Night Lord, il soupira et les salua des regards plutot neutre.

Summer contemplait toujours son interlocuteur lorsqu'elle entendit un bruit de sabots. Elle tourna la tête pour voir le nouvel arrivant et fut frappée de stupeur.
Même dans l'obscurité quasi-complète, il était impossible de confondre la haute silhouette imposante et majestueuse avec qui que ce soit d'autre.
L'arrivée de Sewin Sharlow était la dernière chose à quoi elle s'était attendue. Summer s'ébroua et plissa les yeux pour mieux distinguer son dominant et poussa un soupir : Il avait prit la mauvaise habitude de débarquer soudainement lorsqu'elle s'y attendait le moins.
Elle le vit la saluer vaguement et lui répondit par un léger signe de la tête.

Elle ne pouvait détacher son regard de lui. Se souvenait-il de leur dernière rencontre ? Et surtout, lui en voulait-il toujours autant ?
Elle chassa ces questions de son esprit et reporta son attention sur Fatal Weapon. Au même moment, un éclair zébra le ciel, éclairant instantanément les trois chevaux d'une lumière blanche, aveuglante. Summer pu voir distinctement les deux étalons pour la première fois. Fatal affichait une expression neutre, indéchiffrable, tandis que Sewin avait l'air déçu, préoccupé, même. Tous deux étaient imposants, d'un noir de jais. Summer vit cela en une fraction de seconde, avant que les ténèbres ne se rabattent brusquement. Elle attendit que l'un d'eux parle. Elle était mal à l'aise; leur compagnie la troublait.

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